Ecuyer cavalcadour

22/04/2017 17:21

L’écuyer est, à l'origine, un gentilhomme accompagnant un chevalier et portant son écu ou bouclier. Cette dénomination est ensuite devenue, à l'époque moderne, un rang détenu par tous les nobles non armés chevaliers. Sous l'Ancien Régime, écuyer n'était pas un titre de noblesse mais une qualification noble. Par contre, en Belgique, c'est toujours un titre de noblesse appelé Jonkheer en néerlandais.

Cavalcadour vient de l’occitan cavalcador, de l’espagnol cabalgador ou de l’italien cavalcatore qui signifie cavalier ou membre d’une cavalcade ou d’une chevauchée.

Un écuyer cavalcadour est donc un écuyer qui s'occupe des chevaux et des écuries d'un prince ou d'un roi et l'accompagne dans ses déplacements d'apparat.

Sous l'Empire, plusieurs écuyers cavalcadours étaient attachés à la maison impériale et à ses membres comme sous l'Ancien Régime. L'histoire a retenu plusieurs de ceux-ci.

Charles Lefebvre-Desnouettes a été l'écuyer cavalcadour de l'Empereur, nous lui déjà avons consacré une anecdote personnelle.

Sigismond-Frederic de Berckheim fut lui aussi écuyer cavalcadour de Napoléon. Issu d'une vieille famille de noblesse d'Alsace, il est fait général de brigade en 1809 sur le champ de bataille. Fait écuyer, il reçoit le commandement de la division de cavalerie formée des quatre régiments des gardes d'honneur de la Garde impériale et est fait baron de l'Empire en 1810 puis général de division en 1813.


Sigismond-Frederic de Berckheim (1772-1819)

Mais ce baron au prénom improbable, c'est fait remarquer pour un tout autre fait d'armes. Alors que Napoléon vient de remporter la bataille d'Iéna le 14 octobre 1806, et qu'il se porte à merveille, l'Impératrice Joséphine désespère et pleure toutes les larmes de son corps afin qu'il la fasse venir auprès de lui à Berlin. Mais pourquoi donc? C'est par qu'elle se languit non pas de son mari mais du baron de Berckheim, écuyer cavalcadour de son mari. Une de ses dames de compagnie l'atteste:

Quelques-uns de ceux qui l'entouraient prétendaient que, dans sa tristesse, il y avait un peu d'un sentiment tendre qu'elle éprouvait depuis un an pour un jeune écuyer de l'Empereur, alors absent comme lui.

Pas de tout repos, la mission d'écuyer cavalcadour; non seulement il faut non seulement s'occuper des pouliches de son empereur, mais il faut aussi parfois pouvoir les monter...

Contact

Frank Grognet Nivelles
Belgique
hussardises@gmail.com