Arriviste à tout prix!
Napoléon rêvait de gloire et de prestige, mais issu d'une famille pauvre de petite noblesse, il ne pouvait espérer gravir les échelons de notoriété que s'il était soutenu par une personne influante qui lui ferait avancer sa carrière à pas de géant.
Au-delà des hommes, il jeta plusieurs fois son dévolu sur les femmes qui pourrait l'aider de part leur position ou grâce à leur richesse (voir article). C'est pourquoi il se concentra sur Marguerite Ricord, épouse du conventionnel du même nom et ancienne maîtresse d'Augustin Robespierre qui pourrait lui faire obtenir de l'avancement.
Le Directeur Barras relate dans ses mémoires les attentions toutes particulières du jeune officier d'artillerie envers la belle dont la coquetterie égalait au moins la beauté (Mémoires de Charlotte Robespierre):
Dès la première armée d'Italie, où, n'étant encore qu'officier très subalterne, il avait déjà le désir et le système d'arriver par tous les moyens, Bonaparte, croyant que celui des femmes était puissant, faisait assidûment la cour à la femme de Ricord, qu'il savait avoir beaucoup d'empire sur Robespierre jeune, collègue de ce député. Il poursuivait Mme Ricord de tous les égards, lui ramassant ses gants, son éventail, lui tenant, quand elle montait à cheval, la bride et l'étrier avec un profond respect, l'accompagnant dans ses promenades à pied le chapeau à la main, paraissant trembler sans cesse qu'il ne lui arrivât quelque accident.
Mais Charlotte Robespierre va plus loin et prétend dans ses mémoires que le jeune général partageait très vraisemblablement la couche de Marguerite qui n'était pas avare de ses faveurs.