Ours ou ourse
Nous parlions dans un précédent article des régiments d'infanterie de la Garde britannique qui se sont illustrés à Waterloo: les Grenadiers Guards, les Coldstream Guards et les Scots Guards.
A l'époque, ils portaient tous en campagne le fameux stovepipe shako (littéralement tuyau de poêle), typique des troupes britanniques et hollando-belges.
La tradition voudrait que les 3 premiers régiments de la Garde britannique aient emprunté les bonnets d'ourson des grenadiers de la Garde impériale suite à la défaite de Waterloo.
Il s'agit en réalité d'une légende car le bonnet d'ours (bearskin cap en anglais) faisait bel et bien partie intégrante de l'uniforme de parade de ces régiments dès la moitié du XVIIIe siècle. Pendant l'Empire et en campagne, les troupes portent uniquement des shakos; les bonnets d'ours étant restés en Angleterre pour ne servir que pour les parades.
Par contre, suite à la victoire de Waterloo, le 1st Regiment of Foot Guards devient le 1st Grenadier Regiment of Foot Guards à titre honorifique pour rappeler leur victoire sur la Garde Impériale française le 18 juin 1815.
Notez que le bonnet d'ours dote également les 7th Royal Fusiliers, 21st Royal North British Fusiliers et 23rd Royal Welsh Fusiliers alors que dans les autres régiments d'infanterie seule la compagnie de grenadiers porte le bonnet d'ours.
Sachez également que le bonnet noir est en poil d’ours pour les soldats et en poil d’ourse pour les officiers. L’ours noir nécessaire à la confection de ces célèbres chapeaux ne peut provenir que d’animaux tués dans des collisions avec des automobiles ou des prises de chasse. En 2008, sous la pression des écologistes, une tentative fut faite de recourir à des poils synthétiques, mais elle fut presqu’immédiatement abandonnée. Chaque année, le débat est toutefois relancé.