Parmi les régiments de cavalerie célèbres britanniques présents à Waterloo, un en particulier retient notre attention. il s'agit des fameux Écossais gris ou Scots Greys, vêtus de rouge et juchés sur de fiers destriers gris. Ils sont connus pour avoir repousser l'attaque du Ier corps français au début de l'affrontement. C'est pour cela depuis qu'on les appelle les attrapeurs d'oiseau car ils ont réussi la rare prouesse de capturer un aigle napoléonien (voir article correspondant), celui du 45e régiment de ligne français. Au nom de Scotland forever, ils ont déferlé au travers des rangs alliés pour aller fondre sur les divisions de Drouet d'Erlon et les tailler en pièces, seule la division Bachelu formée en carré résistera. Gonflés par leur succès, ils poursuivirent leur charge sur la grande batterie française pour être finalement attaqués, sous ordre de Napoléon, par le 4e régiment de chevau-léger lanciers de la division Jacquinot et les cuirassiers de Milhaud qui éclairciront fortement leurs rangs. Incapables de se reformer, ils ne constitueront plus aucune menace dans la suite de la bataille. Ils perdirent environ 104 hommes, eurent 97 blessés et laissèrent la moitié de leurs montures sur le champ de bataille.
Celui qui commandait cette prestigieuse unité était le Lieutenant-colonel James Inglis Hamilton. Lors de la charge, il exhorta ses troupes de manière impétueuse avant de disparaître dans la mêlée. Des témoins oculaires racontèrent qu'ils le virent d'abord perdre son bras gauche dans l'action et mettre les rênes de son cheval entre les dents pour poursuivre la charge avant de perdre son bras droit lors d'un affrontement avec un lancier français. Saignant abondamment, il poursuivit son mouvement vers la grande batterie ou selon d'autres témoins il essaya de rallier son régiment, quand il fut abattu d'une balle en plein cœur.
Après la bataille, on récupéra le fourreau de son épée perdue dans la bataille ainsi que son écharpe de soie qui furent rendues à son frère.
