Snif!

03/06/2017 17:18

Pour pouvoir élever la butte du lion de Waterloo, il a fallu déplacer près de 300.000 m3 de terre à proximité du lieu d'érection. Après d'interminables palabres avec le propriétaire des lieux, le choix se porta principalement sur la portion de terrain trapézoïdale située entre la ferme de la Haye-Sainte et le pied du monument. Mais le fermier de la Haye-Sainte exploitant les lieux fit exiger d'effectuer d'abord un dessolement d'environ 30 cm de terre arable avant d'atteindre la couche d’argile qui sera enlevée sur près de 2,5 m de profondeur. Moyennant dédommagement et après la construction de la butte, ce même fermier remit en place les terres arables enlevées.


Vue aérienne de la zone de prélèvement de la terre de la butte

Quand Wellington quelques années après sa victoire visita les lieux de son illustre exploit, il déclara que l'édification du monument avait irrémédiablement gâché son champ de bataille étant donné que l'on avait considérablement abaissé le niveau du terrain sur la crête où étaient déployées ses troupes ce qui avait eu pour effet de faire disparaître le fameux chemin creux d’Ohain où vinrent s’écraser les premières lignes de la cavalerie française lors de leurs charges impétueuses, mais laissons-lui la parole:

On m'a changé mon champ de bataille. Là où est aujourd'hui la grosse pyramide de terre surmontée du lion, il y avait une crête qui, vers la route de Nivelles, s'abaissait en rampe praticable, mais qui, du côté de la chaussée de Genappe, était presque un escarpement. L'élévation de cet escarpement peut encore être mesurée aujourd'hui par la hauteur des deux tertres des deux grandes sépultures qui encaissent la route de Genappe à Bruxelles; l'une, le tombeau anglais, à gauche; l'autre, le tombeau allemand, à droite. Il n'y a point de tombeau français. Pour la France, toute cette plaine est sépulcre.

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Frank Grognet Nivelles
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