Lors de la création de l'Empire, Napoléon est confronté au dur choix d'opter pour un emblème représentatif de l'ère nouvelle qu'il était occupé à créer. Vu son indécision, il consulte parmi ses proches et ses collaborateurs.
Le Consul Cambacérès lui propose les abeilles, symbole d'immortalité et de résurrection, mais Napoléon les trouve trop petites pour faire face à l'aigle ou au lion.
Le Grand Maître de cérémonie du sacre, Ségur, conseille le lion qui pourra facilement dévoré le léopard anglais.
Le Conseiller d'Etat Laumond propose l'éléphant qui est le plus fort des animaux et qui n'apparaît pas sur les emblèmes des autres souverains européens.
Le Consul Lebrun veut retourner aux fleurs de lys qui sont les armes traditionnelles de la France. On propose aussi à Napoléon le chêne comme emblème végétal.
Napoléon, toujours indécis, demande un vote indicatif au Conseil d'Etat où une majorité se dégage en faveur du coq gaulois. Mais l'Empereur considère cette volaille, comme il la nomme, comme faible, sale et ridicule.
Au final, sous l'influence de Denon, il opte pour une aigle à l'antique, mais conserve aussi les abeilles qu'il fera figurer sur le manteau du sacre, les tentures des palais et des administrations et aussi sur les drapeaux. Cet intérêt vient de la découverte dans la tombe de Childéric Ier, le père de Clovis, d'une trentaine de petits joyaux en forme d'abeille.
