On savait mourir en ce temps-là!

08/07/2016 16:40

À l'été 1798, le Général Bonaparte prit le commandement de l'expédition d’Égypte et désigna François Paul de Brueys d'Aigalliers commandant en chef de la flotte destinée à transporter ses hommes avec le grade de vice-amiral et pavillon sur le vaisseau l'Orient, le plus gros de la flotte, navire de ligne de premier rang de 118 canons.

Après avoir débarquer les troupes à Alexandrie le 1er juillet 1798, il commet l'erreur de demander à son escadre de jeter l'ancre dans la rade d'Aboukir et d'attendre les Anglais en position défensive. Nelson, lancé à sa poursuite le rejoint le 1er août 1798 et livre directement bataille en brisant la ligne défensive française trop lâche. Le navire amiral français, l'Orient inflige de lourds dégâts au Bellérophon qui sévèrement touché part à la dérive.

Peu soutenu par les Amiraux Decrès et de Villeneuve, l'Orient est bombardé de toutes parts et le Vice-amiral Brueys est blessé par deux fois avant de succomber sur son banc de quart par un boulet peu avant que son vaisseau, en feu, n’explose. Brueys fut touché au ventre par un boulet qui le coupa presque en deux. Il mourut quinze minutes plus tard sur le pont car il avait refusé d'être emmené à l'abri par ses hommes. Avant d'expier, il dit:

Un amiral doit savoir mourir sur son banc de quart.

Malgré les critiques émises par la suite sur les erreurs commises par l'amiral en ce jour funeste pour la marine française, Napoléon Bonaparte disait à ces derniers:

Si, dans ce funeste événement, il a commis des fautes, il les a expiées par sa fin glorieuse.

La bataille d'Aboukir fut un désastre pour la marine française qui présagea d'un plus grand désastre encore 7 ans plus tard au large de Trafalgar avec le même Nelson. Pour les Anglais, la bataille d'Aboukir porte le nom de bataille du Nil.

Contact

Frank Grognet Nivelles
Belgique
hussardises@gmail.com