Napoléon dans l’armée ottomane

28/08/2015 23:09

En août 1795, Napoléon n'est encore que le Général de brigade Bonaparte qui s'est illustré au siège de Toulon. Il est maintenant attaché au Bureau topographique du ministère de la Guerre. Mais les temps sont difficiles et en septembre il est rayé de la liste des généraux employés par le Comité de Salut public, commence alors une période de difficultés matérielles.

La Sublime Porte était occupée à s'armer contre la Russie et demande à la République Française de lui envoyer quelques officiers d’artillerie. Bonaparte est brillant et il est aussi très attiré par l’Orient dans lequel il voit énormément d'opportunités et pense sérieusement à s’y expatrier pour se mettre au service du Sultan Sélim III.

Il rédige une note dans laquelle il propose d’aller rejoindre l’Empire Ottoman et de rendre les armées turques plus redoutables encore et de perfectionner la défense des places fortes de leur empire. Au départ, le projet semble se concrétiser, mais finalement cela ne se fera pas, car le Comité de Salut public se refusa à éloigner de la République un officier aussi précieux. Fréron parvint à lui faire donner le commandement de l’artillerie en Hollande. On lui avait accordé un délai de quinze jours pour se rendre à son poste; mais un événement assez singulier empêcha son voyage. Napoléon avait commandé plusieurs paires de bottes à un cordonnier. Celui-ci lui apporte des bottes, la veille de son départ, et lui présente son mémoire. Napoléon veut lui donner un bon sur le ministère de la guerre. Le bottier le refuse, et Napoléon refuse à son tour de prendre les bottes. Il faut en commander d'autres. Au lieu de partir le 4 vendémiaire, Napoléon se décide à attendre quelques jours. Pendant ce délai, il reçoit un mot de Barras; la révolution du 13 vendémiaire se préparait. Barras écrivait à Napoléon de ne pas partir.

Deux mois plus tard, le 5 octobre 1795 (13 vendémiaire an IV), il sera promu au grade de général de division, après avoir écrasé dans le sang une insurrection royaliste à Paris contre la Convention. Il tire à la mitraille sur les insurgés, 300 corps gisent sur les marches de l'église Saint-Roch. Quinze jours après, il est nommé commandant en chef de l’armée de l’Intérieur.

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