Lynché par tous

12/02/2017 16:40

Lors de la première campagne d’Italie, le Général Bonaparte prit la forteresse de Mantoue en deux sièges consécutifs du 4 juillet 1796 au 1er août 1796 puis du 27 août 1796 au 2 février 1797. Le siège fut confié au Général Sérurier et la ville tomba après plus de cinq mois suite à la bataille de Rivoli qui rendit vain tout espoir de secours pour l'armée autrichienne assiégée du Général Wurmser.


Reddition de Mantoue, le 2 février 1797: le Général Wurmser se rend au Général Sérurier.
Peinture d'Hippolyte Lecomte présentée au salon de 1812, musée de Versailles.

Le second siège de Mantoue eut lieu deux ans plus tard en 1799, alors que les républiques sœurs de la France installées en Italie au lendemain de la victoire de 1797 se voyaient toutes renversées par des soulèvements en partie causés par les excès du Directoire en Italie, mais également attisés par les Anglais et les Autrichiens. Les Français sous la direction du Général de division François Philippe de Latour-Foissac résistèrent encore pendant quatre mois, mais durent capituler en juin 1799.

Les Autrichiens acceptèrent de libérer les troupes françaises de la garnison à la condition qui ne reprennent pas les armes jusqu’à ce que les prisonniers autrichiens soient échangés. Les officiers furent retenus en détention pendant 3 mois.

Mais les Autrichiens demandèrent une souveraineté totale sur les déserteurs de l’armée autrichienne ou considérés comme tels. Malgré les protestations des officiers polonais combattant avec les Français qui craignaient que les Autrichiens n’arrêtent les légionnaires polonais suite au partitionnement de la Pologne, les Français laissèrent faire les vainqueurs.

Quand les troupes quittèrent la forteresse, les Autrichiens assaillirent ceux qu’ils identifièrent comme déserteurs. Les officiers, sous-officiers et soldats polonais qui appartenaient à la partie de la Pologne tombée sous le giron de l’Autriche durent servirent dans l’armée autrichienne. Cela marqua la fin de la seconde Légion polonaise.

Le général en chef français, Foissac-Latour fut donc non seulement critiqué par les Polonais pour son comportement considéré comme une trahison à leurs yeux, mais également par Napoléon qui n’admit pas qu’il se soit rendu. Il le raya de la liste des généraux lui interdisant de porter tout uniforme militaire.

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Frank Grognet Nivelles
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