Le malheur s'abat sur les Ponsonby

03/08/2015 19:19

William Ponsonby était un lieutenant-général de cavalerie britannique. Il commandait la Union brigade à Waterloo, cavalerie lourde composée des 1st Royal Dragoons, 2nd Royal North British Dragoons plus connus sous le nom de Scots Greys et le 6th Inniskilling Dragoons soit près de 1.037 hommes.

Frederick Cavendish Ponsonby est un lieutenant-colonel de cavalerie britannique et petit cousin de William, il commande à Waterloo le 12th Prince of Wales's Light Dragoons soit 373 sabres.

La Union brigade est envoyée avec la Household brigade pour repousser avec succès l'attaque du Ier corps. Enivrés par leur succès, les cavaliers lourds britanniques poursuivent leur charge vers les batteries françaises. L'empereur, un temps ébloui par la beauté de la cavalerie ennemie, réagit et envoie contre eux, le 4e lanciers de la division Jacquinot commandé par le Colonel Bro de Commères ainsi que la brigade de cuirassiers de Farine du Creux composée des 5e et 10e cuirassiers. Le Colonel Bro harangue ses troupes:

Allons les enfants, il faut renverser cette canaille!

En tout, plus de 2.400 cavaliers sur des montures fraîches prennent en écharpe les Scots Greys désorganisés sur leur monture fourbue.

Les escadrons français infligent de lourdes pertes à la Union Brigade qui perd plus de 50% de ses effectifs et ne jouera plus aucun rôle dans les suites des combats. Le Colonel Hamilton, commandant le régiment des Scots Greys, sera retrouvé mort sur le champ de bataille avec les deux bras coupés.

Lord Ponsonby chevauche un cheval qui est loin de son meilleur pur-sang qu'il n'a pas osé prendre de peur de le perdre dans les combats. Son cheval fourbu s'enlise dans la boue. Réalisant qu'il va être pris, il appelle son aide-de-camp pour prendre sa montre et le portrait de sa femme. Il est repéré par un groupe de chevau-légers lanciers qui identifie son grade de général et lui fait signe de se rendre, mais l'officier anglais ne comprend pas et quand un groupe de soldats de la Union Brigade essaye de le libérer, les cavaliers français n'ont pas d'autre choix que de l'éliminer sur place ainsi que son aide-de-camp en leur passant leur lance à travers le corps.

Le Colonel Bro de Commères dira:

Le Sergent Urban a tué le Général Ponsonby avec un coup de lance. Mon sabre a taillé en pièces trois de ses capitaines. Deux ont réussi à fuir.

Certains témoins ont rapporté que William Ponsonby gisait dans la boue, serrant toujours le portrait miniature de sa femme. Son corps fut retrouvé le lendemain, couvert de 7 blessures.

 

Le Lieutenant-colonel Sir Frederick Ponsonby fut blessé aux deux bras, puis désarçonné par un coup de sabre qui lui fit perdre conscience. En reprenant ses esprits, il vit un lancier français qui lui dit:

Tu n'es pas mort, coquin!

Puis le lancier lui transperça le poumon avec sa longue lance. Gisant dans son sang, Ponsonby fut détroussé par les fantassins en retraite et par la suite, un tirailleur français se servit de lui comme point d'appui pour son mousquet. Un cavalier prussien le piétina ensuite. Malgré tous ces déboires, il survécut à la bataille et ne mourut qu'en 1837 à l'âge de 54 ans.

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Frank Grognet Nivelles
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