Boire un petit coup c'est agréable

21/06/2015 22:57

Malgré qu'il soit français, Napoléon n'était pas un gastronome. Il mangeait peu et vite; ses repas étaient expédiés en un petit quart d’heure. Au-delà, il appelait ça la corruption du pouvoir. Ses nourritures préférées étaient le potage, le poulet, les haricots secs, les lentilles et bien sûr, de par ses origines italiennes, les pâtes avec du parmesan.

Son vin préféré était le Chambertin qui est l’un des plus grands vins de Bourgogne, issu de la prestigieuse Côte de Nuits. C’était son vin fétiche qui le suivait dans toutes ses campagnes militaires de l'Egypte aux steppes de Russie. En Egypte, il ne réussit pas à consommer toutes les bouteilles amenées sur place et plusieurs de ses caisses ont traversé deux fois le désert. Une fois ramené en France, le vin s’avéra toujours excellent, ce qui confirma son statut de vin de garde. En pleine campagne de Russie en 1812, l’aide de camp de Napoléon conservait ce vin contre sa poitrine pour pouvoir, à tout moment, lui servir du vin chambré. Malheureusement, il coupait systématiquement cet excellent vin avec un volume équivalent d’eau. Le pauvre Bertin, vigneron génial à l’origine de l’appellation Chambertin (littéralement Champ-de-Bertin), a dû se retourner plus d’une fois dans sa tombe …

Il sera constamment approvisionné en vin grâce à la maison de négoce Soupé et Pierrugues située à l’époque sur la rue Saint-Honoré à Paris. C’est lorsqu’il est encore officier d’artillerie à Auxonne que le Petit Tondu découvre le Chambertin, entre 1788 et 1791.

Certains prétendent qu'il faut voir la cause de la défaite de Waterloo dans l'absorption ou non de ce nectar de Bacchus. Les Français racontent que c’est parce qu’il n’a pas bu sa dose quotidienne de vin de Bourgogne que, au plus bas de sa forme, il a perdu à Waterloo. Alors que les Britanniques affirment, l'inverse, que c’est parce qu’il aurait un peu trop abusé de sa boisson favorite qu'il a été vaincu!

Sachez également qu'il buvait quelquefois un peu de champagne, utilisé comme tonique, sans jamais oublier d’y joindre au moins autant d’eau : c’était ce qu’il appelait sa « limonade ».

À la fin de ses repas, après avoir bien saucé ses plats, il s’essuyait les mains avec la nappe, sur son pantalon voire sur le tissu de son fauteuil.

Contact

Frank Grognet Nivelles
Belgique
hussardises@gmail.com