Exécution raffinée

19/03/2016 16:13

Comme nous l'avons vu précédemment, Kléber a repris le commandement de l'Armée d'Orient suite au départ de Napoléon d'Egypte.

Malheureusement, les troupes françaises multiplient les exactions à l'égard de la population, massacrent des prisonniers turcs, manquent de respect envers l'Islam et profanent les mosquées.

C'en est trop, et le 14 juin 1800, jour de la bataille de Marengo qui a également vu la mort du Général Desaix, le Général Kléber est assassiné par un étudiant syrien, Soleyman el-Halaby. Ce dernier, se faisant passer pour un mendiant, s'approche de lui et lui enfonce un poignard directement dans le cœur le tuant sur le coup.

Après un jugement expéditif, l'assaillant est condamné au terrible supplice du pal. La sentence est exécutée le jour des obsèques de Kléber au fort d'Ibrahim-Bey, le 17 juin 1800.

L'homme est condamné, par le conseil de guerre français, à avoir les poings brûlés puis à être empalé vif. Le bourreau Barthélemy couche sur le ventre Soliman, tire un couteau de sa poche, lui fait au fondement une large incision, en approche le bout de son pal et l'enfonce à coups de maillet. Puis il lie les bras et les jambes du patient, l'élève en l'air et fixe le pal dans un trou préparé. Soliman vécut encore durant quatre heures, et il eut vécu plus, si durant l'absence de Barthélemy un soldat ne lui eut donné à boire : à l'instant même il expire.

Le poignard ayant servi à Soleyman a été rapporté par le secrétaire de Kléber, André Peyrusse. Il est aujourd'hui exposé au Musée des Beaux-arts de la ville de Carcassonne.

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Frank Grognet Nivelles
Belgique
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