À l'époque des guerres napoléoniennes, les officiers supérieurs n'étaient pas à l'abri des blessures ni même de la mort. En effet, ils chargeaient au devant de leur troupe sous le feu de l'ennemi et il n'était pas rare de perdre un ou plusieurs généraux lors d'une bataille.
Il en est de même pour les officiers attachés à l'État-major ou en retrait des premières lignes qui étaient parfois victimes d'un boulet perdu comme le fut le Maréchal Bessières ou encore le Général Duroc comme nous l'avons relaté dans une précédente anecdote.
Ainsi à Waterloo, plus petit champ de bataille de l'Empire, les ennemis se faisaient face et étaient souvent à portée de canon les uns des autres. À un moment donné, un officier d'artillerie britannique se présente devant le Duc de Wellington pour obtenir l'autorisation de tirer sur l'État-major de l'Empereur qu'il distinguait nettement au loin. Ses canons étaient déjà pointés et prêts à faire feu. La réponse du duc fut péremptoire:
Certainement pas, Capitaine, les commandants ont mieux à faire que se tirer l'un sur l'autre!
