Affaire de Péterswalde

06/05/2017 17:23

Nous sommes le 16 septembre 1813, quelques jours après la bataille de Dresde, dernière victoire majeure mais non décisive de Napoléon en Saxe. Cette bataille opposa les forces austro-russo-prussiennes de Schwarzenberg de la Sixième Coalition à la Grande Armée napoléonienne. Mais Napoléon laisse la poursuite de ses ennemis battus aux maréchaux Oudinot, Macdonald et Vandamme, si bien qu’apprenant l’Empereur absent, Schwarzenberg reprend l’offensive. Napoléon est alors forcé d’affronter ce général récalcitrant pour le contraindre à un nouveau repli. C’est durant cette phase de poursuite qu’un combat eu lieu à Péterswalde entre 175 lanciers du 1er Régiment de Chevau-légers lanciers polonais de la Garde épaulés par 25 Gardes d’Honneur du 4e régiment et le 1er régiment prussien de Hussards de Silésie commandé par le colonel Blücher, fils du fameux feld-maréchal.

Malgré les deux pièces d'artillerie et l’infanterie qui accompagnent le régiment prussien, les braves et impétueux Polonais chargent sans hésiter les hussards, les sabrent et les dispersent, mettant hors de combat un assez grand nombre de cavaliers et faisant surtout prisonnier leur colonel, le fils de Blücher, Fritz, comme l’appelait son père.


Illustration de la charge des Polonais à Péterswalde

C’est le brigadier polonais Wojciechowski qui captura le rejeton prussien et eut l’insigne honneur de le conduire devant l’Empereur. Blessé d’un coup de lance mais surtout dans son amour propre, il se montrera empli de colère devant son vainqueur. Magnanime, Napoléon demandera à son chirurgien, Larrey, de soigner ce colonel ennemi, au plus grand étonnement de la soldatesque prussienne. C’est d’ailleurs ce geste qui sauvera la vie du célèbre chirurgien à Waterloo 2 ans plus tard alors qu’il était prêt à être fusillé.

Gravement blessé, le brigadier polonais reçut quant à lui la croix tant désirée dont il ne profitera pas très longtemps, expirant quelques jours plus tard des suites de ses blessures.
            
Passant en revue la troupe victorieuse, Napoléon demanda à un officier polonais, le capitaine Jankowski, comment s’étaient comportés ses jeunes Polonais:

Comme des Français, Sire!

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Frank Grognet Nivelles
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