On connaît bien Monsieur de Talleyrand qui a habilement toujours su naviguer entre les tempêtes pour garder ses fonctions et rester le plus longtemps à la tête du pouvoir. Il a passé au travers de la Révolution, de l'Empire, de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. Plusieurs fois, il a failli être licencié par les dirigeants en place mais a toujours su rebondir.
En 1803, le Consul à vie Bonaparte, lui demande en qualité de ministre des Affaires Étrangères d'acquérir une demeure pour recevoir avec faste les dignitaires étrangers:
Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants.
Il acquiert alors le domaine de Valencay riche de 12.000 hectares et son château pour la modique somme de 1,6 millions de francs de l'époque. De 1808 à décembre 1813, Ferdinand VII d'Espagne, son frère don Carlos, son oncle don Antonio et une suite nombreuse y furent assignés à résidence. Tayllerand l'appellera sa maison de campagne.

Sous la Restauration, alors Ministre des Affaires étrangères et Président du Conseil des Ministres de Louis XVIII, il se querelle avec ce dernier qui est sur le point de le limoger. Etant alors contraint de se retirer sur ses terres de Valencay, le monarque lui demanda la distance entre Paris en Valencay. Talleyrand lui répondit:
A peu près la même distance qu'entre Paris et Gand, Sire!
Réponse du berger à la bergère!