La franc-maçonnerie eut beaucoup d'émules durant l'Empire parmi les officiers de toutes les armées. Elle connut un âge d'or à cette époque.
Parmi les grands initiés français, on peut citer Joseph Bonaparte ou encore les maréchaux André Masséna, Joachim Murat, François Étienne Christophe Kellermann, Charles Augereau, François Joseph Lefebvre, Catherine Dominique de Pérignon, Jean-Mathieu Philibert Sérurier, Guillaume Brune, Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier, Jean-de-Dieu Soult et Jean Lannes. Nous n'avons aucune preuve que Napoléon fut aussi initié. Mais la franc-maçonnerie a également fait des émules chez les coalisés.
Ainsi, en pleine bataille, il n'était pas rare de voir un officier allant se faire massacrer par l'ennemi, adopter la position de détresse maçonnique implorant la clémence. Il lui suffisait de croiser les doigts, paumes vers l’avant, de tendre les bras au-dessus de sa tête, face vers le ciel, de renverser son corps en arrière et de lancer:
À moi les enfants de la veuve !
A ce moment-là, s'il a en face de lui un maçon ennemi, il va directement le protéger et éviter qu'il se fasse massacrer par ses hommes.
Les francs-maçons se nomment les Enfants de la Veuve en référence au mythe d'Hiram, l'architecte du Temple de Salomon, que la Bible appelle fils d'une veuve de la tribu de Nephtali. Pour les uns, après le meurtre d'Hiram, c'est la franc-maçonnerie qui est devenue veuve; pour d'autres, c'est après la mort du Grand Maître des Templiers, Jacques de Molay en 1314.