Réjouissance belge de courte durée

30/08/2015 15:23

La Belgique fut occupée en 1792 par les troupes françaises, ensuite annexée en 1795 pour enfin être cédée officielle à la France par l'Autriche lors du Traité de Campo-Formio du 18 octobre 1797. La Belgique sera ensuite rattachée aux Provinces Unies (Pays-Bas) à la chute de l'Empire en 1814.

Cette période française fut pour notre pays une époque charnière car elle mit fin aux privilèges et au régime seigneurial. Elle vit la naissance des droits de l’homme grâce aux idées révolutionnaires françaises accompagnée d’un nouvel ordre institutionnel, économique, social et juridique. Le peuple occupait maintenant le devant de la scène. La vie quotidienne sera également bouleversée par la généralisation du système métrique et l'introduction du papier-monnaie. Elle scelle également l'intégration définitive de la principauté de Liège.
Napoléon est donc perçu à l'époque par nous, les Belges, comme un pacificateur qui a apporté à notre pays une ère de stabilité et de prospérité économique grâce au protectionnisme commercial français.

Mais cette période dorée ne dure pas et Napoléon part incessamment en campagne et réclame de plus en plus de conscrits que nos départements doivent lui livrer, sans oublier l'anticléricalisme français et une crise économique qui ébranle le pays. Les contestations se font de plus en plus pressantes (plus au nord qu'au sud du pays) et c'est pourquoi, en 1814, les Belges accueillent avec enthousiasme leurs nouveaux libérateurs. Mais les réjouissances sont de courte durée. Les Russes et les Prussiens multiplient les exactions, réquisitionnent, imposent et brutalisent. De plus, la nouvelle concurrence des produits anglais bouleverse la donne et l'énorme débouché que constituait le territoire français a disparu.

Il avait fallu 20 ans aux Belges pour détester Napoléon, mais il n'a fallu que quelques semaines pour détester nos nouveaux alliés.

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Frank Grognet Nivelles
Belgique
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