A la suite de l'interception d'une lettre au Prince de Hohenlohe contenant des renseignements militaires, le Prince de Hatzfeld, Gouverneur de Berlin, est jugé par une commission militaire et immédiatement condamné à mort pour espionnage. A la nouvelle de l'arrestation de son mari, la Princesse de Hatzfeld, enceinte de huit mois, force l'entrée du cabinet de l'Empereur et se jette à ses pieds en implorant sa clémence et en protestant de l'innocence de son mari. Mais Napoléon lui montre la lettre au contenu accablant et la jeune femme reconnaît l'écriture de son mari. Touché de sa douleur, Napoléon lui remit la lettre et lui dit:
Puisque vous tenez cette lettre fatale, jetez-là au feu; une telle pièce anéantie, on ne pourra plus condamner votre mari.

Cet épisode fut narré par l'Empereur lui-même dans une lettre à Joséphine en date du 6 novembre 1806. Cet acte de clémence de Napoléon fut largement utilisé par la suite par la propagande et plusieurs fois illustré.