Dans son Journal de la campagne de Waterloo, Alexander Cavalié Mercer, officier d'artillerie britannique, décrit la souffrance des chevaux sur les champs de bataille que l'on laisse agoniser sans y prêter attention.
Les chevaux étaient aussi dignes de pitié, doux patients, endurants. Il y en avait avec leurs entrailles pendantes, vivants cependant. Ils cherchaient parfois à se relever, mais comme leurs camarades humains, retombant aussitôt, ils dressaient leur pauvre tête et, tournant leurs regards pensifs de côté, ils s'allongeaient de nouveau, pour recommencer jusqu'à ce que la force leur manquât. Alors, fermant doucement les yeux, une courte convulsion mettait fin à leurs souffrances.
Au soir de la bataille de Waterloo près de 10.000 chevaux jonchent le sol...
