Passage à l'ennemi

03/08/2015 16:57

Il n'était pas rare de voir des officiers ou des troupes passés à l'ennemi durant une campagne et même parfois en pleine bataille.

Ainsi à la fin de la bataille de Leipzig, alors que l'Empereur, battu et croulant sous le nombre, se replie, les fantassins saxons et la cavalerie wurtembergeoise passent à l'ennemi et se retournent vers leur ancien allié.

À la bataille de Waterloo, en fin de journée vers 19h15, au moment où le Général Drouet mettait en position les bataillons de la Garde en vue de l’ultime attaque sur la ligne alliée, un officier du 2e carabiniers français, casqué et rutilant d'or et d'argent, traversa tout le vallon au grand galop, défiant les boulets et la grêle des balles, et aborda, le sabre au fourreau et la main droite en l’air, les tirailleurs avancés du 52nd Oxfordshire Regiment of Foot (brigade Adam) commandé par le Colonel Sir John Colborne. Il s'écria alors:

Vive le Roi ! Préparez-vous ! ce bougre de Napoléon sera sur vous avec la Garde avant une demi-heure.

Une source prétend qu'il s'agirait d'un capitaine du 2e carabiniers du nom de Du Barail, fils d'un ancien ministre et royaliste, mais ce n'est pas confirmé car les témoignages anglais divergent (hussards, carabinier, cuirassier,...) et ne confirment pas le fait qu'il était carabinier alors que son uniforme blanc et sa cuirasse dorée ne le fait pas passé inaperçu. Il est plus probable qu'il s'agisse d'un officier du 10e cuirassiers dont on signale la désertion le jour de Waterloo. Il est certain néanmoins qu'un officier de cavalerie s'est présenté pour avertir les Alliés mais son intervention n'a eu que peu de conséquences, les dispositions des troupes alliées ayant déjà été faite sur l'éventualité d'une attaque de la Garde.

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Frank Grognet Nivelles
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