Bien avant d'être le grand Napoléon et de finir ses jours comme prisonnier sur l'île de Sainte-Hélène, Napoléon a été emprisonné.
Le jeune officier Bonaparte est jacobin, c'est-à-dire qu'il défend la souveraineté populaire et l'indivisibilité de la République française. Cette dénomination vient du club des Jacobins, dont les membres s'étaient établis pendant la Révolution française dans l'ancien couvent des Jacobins à Paris.
Ayant une aversion pour le soulèvement populaire et le désordre, il est partisan des idées émises par Robespierre. Robespierre déclare la patrie en danger et établit la Terreur. Il est pour la suppression des libertés individuelles au nom de la future liberté collective, au nom de la patrie. Un vent nouveau, révolutionnaire, se lève qui pouvait bien lui être favorable. Mais le 27 juillet 1794, Maximilien Robespierre et son frère Augustin, ami de Bonaparte, sont arrêtés et guillotinés le lendemain.
Bonaparte est directement accusé et emprisonné pour ses sympathies robespierristes au fort-Carré d’Antibes. Il vient juste de fêter ses 25 ans. Il doit certainement la vie au fait de pas avoir été transféré à Paris, sans quoi il aurait certainement subi le même sort que les frères Robespierre.

Son fidèle aide de camp, Andoche Junot, ira jusqu'à lui proposer une évasion, mais Bonaparte refusera, sûr de son innocence. Le 20 août, il est remis en liberté et reprend ses fonctions à l’armée d’Italie. Il sera bientôt victorieux au combat de Dego.