L'épopée rocambolesque de l'attribut de l'Empereur
A la mort de l'Empereur le 5 mai 1821, c'est le Docteur corse Francesco Antommarchi qui pratiqua l'autopsie en présence de témoins français et anglais. Napoléon comptait sur Antommarchi pour pratiquer son autopsie en vue d'aider son fils, l'Aiglon, à se prémunir d'une maladie qu'il croyait héréditaire. Mais le médecin légiste n'était pas du tout apprécié par Napoléon qui le supprima de son testament en ne lui offrant que 20 francs pour s'acheter une corde pour aller se pendre.
Lors de l'autopsie, Antommarchi subtilisa des dents, des ongles, des cheveux ainsi que le sexe de son illustre patient. C'est alors que commence l'épopée rocambolesque de l'attribut impérial.
Durant l'autopsie, le Médecin anglais Henry décrivit ce dernier en ces termes :
The penis and testicles were very small, and the whole genital system seemed to exhibit a physical cause for the absence of sexual desire and the chastity which had been stated to have characterised the deceased.
Le pénis et les testicules étaient très petits et tout le système génital semblait présenter une cause physique de l’absence de désir sexuel et de chasteté qui furent établis pour caractériser le défunt.
Le rapport d'autopsie parlait d’un sexe impérial de 3,5 à 4cm seulement.
Dans un premier temps, l’appendice impérial échut dans les mains de l'abbé Anges Paul Vignali qui le confie ensuite à sa famille en Corse. Mis en vente en 1916, il est décrit le catalogue de mise aux enchères comme un tendon momifié qui est finalement acheté par un Britannique anonyme.
En 1924, il est à nouveau acheté pour 400 livres par un collectionneur américain dénommé Rosenbach. Il sera exposé en 1927 au Museum of French Arts de New York où des journalistes le décriront comme un bout maltraité de lacet en peau de daim, une anguille ridée, ou encore comme un morceau de bœuf séché.
En 1977, le docteur John K. Lattimer, un urologue américain de renom, achète l’attribut pour 3.000 dollars et le conservera dans une petite valise cachée sous son lit à Englewood, dans le New Jersey, jusqu'à sa mort en 2007. Depuis, sa fille conserve la précieuse relique et ne la montre que très rarement à un panel de personnes triées sur le volet. On lui en offre plus de 100.000 dollars, mais elle refuse de le céder alors qu’il serait réduit à la taille d'un doigt de bébé, avec de la peau ridée blanche et de la chair beige disséquée. Sympa !
Mais s’agit-il seulement du vrai sexe de l’Empereur ? Seule une analyse ADN pourrait confirmer s’il a bel et bien appartenu à Napoléon, mais il est extrêmement peu probable qu’elle ait jamais lieu.