Le capitaine Hugo à Eylau

04/06/2015 23:13

Nous sommes une nouvelle fois dans la tourmente d'Eylau le 8 février 1807.

Le 55ème de ligne de la division du général Louis de Saint Hilaire du IVème corps commandé par le maréchal Soult est posté près du cimetière d'Eylau avec ordre de tenir la position. Le cimetière entoure l'église au centre du village. Sous un froid intense, la glace et la neige recouvrent le champ de bataille. Décidé à le reprendre, le général russe Bennigsen, dès 7h30, concentre une immense canonnade sur le village. Le 55ème de ligne est au milieu des obus. Napoléon demande à la division Saint Hilaire et au corps de Augereau d'attaquer le centre russe. Le capitaine Louis-Joseph Hugo, oncle de Victor Hugo, et 85 grenadiers du 55ème doivent tenir le cimetière. Une violente tempête de neige aveugle les troupes. 

L'artillerie russe décimera presque entièrement le corps de Augereau. Une caisse de mitraille explose près de Louis-Joseph qui reçoit une balle dans le bicorne et un biscaïen le blesse au bras droit. Il se donne une poignée de main pour s'assurer qu'il n'a pas perdu son bras. Et tombe inanimé dans la neige. Son lieutenant assure le commandement de la petite troupe, décimée par les obus. Lorsque la canonnade russe s’arrête, vers 18h, il ne reste que trois survivants dans le cimetière, Hugo, le lieutenant et le tambour. 

A l'infirmerie on lui vole son argent, mais on lui retire le morceau de biscaïen. Quelques jours plus tard la gangrène s'installait mais on ne trouva personne pour l'amputer. Louis-Joseph, par des injections et de la quinine sauve lui même son bras.

Contact

Frank Grognet Nivelles
Belgique
hussardises@gmail.com