L'imagerie populaire montre des soldats de Napoléon jouant du tambour, du clairon ou de toute sorte d'instruments de musique divers, mais il ne faut pas confondre les tambours et les clairons, des musiciens.

En effet, les premiers sont des combattants qui sont en première ligne alors que les seconds sont des non-combattants jouant à l'arrière de la ligne de feu.
Dans le brouhaha des batailles, il était impossible de passer des ordres à la seul force de la voix. Il était alors indispensable de les communiquer à l'aide d'un instrument perçant fournissant un son suffisamment fort que pour être entendu par l'unité combattante. Ainsi les tambours, les fifres, les cornets et les cors transmettaient les ordres à l'infanterie alors que les clairons et les trompettes le faisaient pour la cavalerie. Les tambours servaient également à battre la mesure en scandant la vitesse de déplacement souhaitée. Dans l'armée britannique, ils utilisaient également la cornemuse typique des insulaires.

Les musiciens étaient là eux pour la parade et aussi pour renforcer le moral en jouant des airs guerriers comme Veillons au salut de l'Empire ou encore le Chant du départ. On connait la splendeur des têtes de colonnes qui rivalisaient d'élégance avec le tambour-major en tête qui faisait virevolter sa canne pour frapper la cadence dans son habit rutilant et dégoulinant de dorures et de panaches.
