Napoléon était aimé de ses vieux soldats; il était pour eux comme un père et leurs pardonnait souvent leurs incartades.
Ainsi au retour de la campagne de Prusse de 1806, le Général Jérôme Soulès, commandant de deux régiments de chasseurs à pied de la Garde, veut traverser le Rhin avec soixante caissons remplis de marchandises de contrebande.

Général Jérôme Soulès
Crime hautement punissable aux yeux de l’Empereur. Les douaniers veulent ouvrir les caissons de force, mais le général s’interpose et les met en déroute. Vexé, le chef des douaniers écrit à Napoléon à Paris pour se plaindre du comportement inadéquat du général contrebandier. Mais Napoléon pardonne tout à ces centaures qui l’ont tant servi sur les champs de bataille et ne poursuit pas le contrevenant. Il convoque toutefois le général.
Je te le passe aujourd'hui, dit-il à Soulès en lui pinçant l'oreille; mais si tu recommences, je te ferais fusiller.