Une fois sa scolarité terminée à Brienne, Napoléon pouvait espérer envisager de passer à Paris pour parfaire sa formation, mais cela dépendait du responsable du collège, Louis-Sébastien Berton ou d'un éventuel passage d'un inspecteur des écoles royales militaires de France.
Son vœu fut exaucé car en septembre 1783, Agathon Guinement, chevalier de Keralio, jauga le jeune Bonaparte et le choisit bien qu’il n’eût pas l’âge requis et contre l'avis du principal du collège.
Je sais ce que fais, si je passe ici par-dessus la règle, ce n’est point une faveur de famille, je ne connais pas celle de l’enfant; c’est toujours à cause de lui-même; j’aperçois ici une étincelle qu’on ne saurait trop cultiver.
Il rédigeât son rapport comme suit:
M. de Bonaparte Napoléon, né le 15 août 1769: taille 4 pieds 10 pouces de dix lignes; de bonne constitution, d'excellente santé; caractère soumis. Il a fait sa quatrième. Honnête et reconnaissant, sa conduite est très régulière. Il s'est toujours distingué par son application aux mathématiques; il sait passablement l'histoire et la géographie; il est faible dans les exercices d'agrément. Ce sera un excellent marin. Mérite de passer à l'école de Paris.
Ce coup de pouce permit à Napoléon d'évoluer dans sa formation et de devenir officier d'artillerie vu ses compétences matheuses avant d'évoluer vers le destin qu'on lui connaît.
Le vieil sous-inspecteur mourra 5 ans plus tard à l'âge de 64 ans, mais une fois devenu empereur Napoléon Bonaparte se rappela de lui et octroya en 1810 à sa veuve 3.000 Francs et nomma en 1814 le mari de sa petite-fille, le Vicomte Jean-Marie de la Belinay, lieutenant-général.