Chat alors!
Nous avons vu que Napoléon était prétendu souffrir d'élurophobie, une peur viscérale des chats. Alors que cette affirmation est peu vraisemblable ou du moins pas étayée par la moindre preuve, les félins lui ont quand même sauvé la mise lors de l'expédition d'Égypte.
Nous sommes en mai 1798, une escadre de plusieurs vaisseaux quitte la rade de Toulon avec à leur bord 38.000 soldats et 150 savants de toutes spécialités (ingénieurs, médecins, peintre,…). Après la première victoire sur les Mameluks aux Pyramides et après avoir maté la révolte au Caire, Napoléon prépare la campagne de Syrie pour prendre les place-fortes de Jaffa et de Saint-Jean-d'Acre. C'est au siège de Jaffa qu'une grave épidémie de peste se déclenche décimant les rangs de l’armée et freinant la progression des troupes vers la Syrie. Elle sera en partie responsable de l'échec de l'expédition.
Pour remonter le moral de ses troupes et dissiper leurs craintes, Napoléon se rend au chevet des malades à l'hôpital:
Vous le voyez, cela n’est rien.
Devant ceux qui l’accusent d’avoir commis là une grande imprudence, il rétorque:
C’était mon devoir, je suis le général en chef!
Cette scène sera immortalisée par le peintre Antoine-Jean Gros en 1804 dans sa peinture Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa.
Mais en plus de cet acte de quasi bravoure, il faut surtout décerner la palme à nos amis félins qui faisaient aussi partie du voyage pour lutter contre les rongeurs dans les cales des bateaux. Ces derniers furent mis à l’épreuve pour arrêter l’invasion des rats dans les campements de l’armée ce dont ils s’acquittèrent merveilleusement bien.