C'est sur cette pierre, Rosette que je ...
C'est en 1821 que le célèbre Jean-François Champollion commença à déchiffrer les hiéroglyphes et sera considéré plus tard comme le père de l'égyptologie.
Je suis tout à l'Égypte, elle est tout pour moi.
Mais ce grand savant n'aurait jamais pu faire sa découverte sans Napoléon et sa campagne d'Egypte et le flair d'un polytechnicien militaire.
En juillet 1799, les soldats français doivent fortifier la position fort Julien pour se préparer à l'arrivée de la flotte anglo-turque dans la ville de Rosette, nom francisé de el-Rashid, petite bourgade du delta du Nil près d'Aboukir. Lors des travaux de fortification, un soldat français découvre une pierre qui comporte des inscriptions écrites en trois écritures dont une seule est déchiffrable: égyptien en hiéroglyphes, égyptien démotique et alphabet grec. On saura plus tard qu'elle était un décret promulgué à Memphis par le Pharaon Ptolémée V en 196 av. J.-C.
Il était fréquent à l'époque que les Ottomans utilisent dans la construction de leurs édifices des pierres en provenance d'anciens temples des infidèles. C'est aussi comme cela que l'on retrouve dans certaines constructions du Caire des pierres prises aux pyramides toutes proches. Le Lieutenant polytechnicien Pierre Bouchard qui a directement repéré la pierre lors de son extraction la fait parvenir à l'Institut du Caire pour y être examinée et traduite. Mais un an plus tard, les Français, battus, sont contraints de quitter l'Egypte en laissant derrière eux la précieuse pierre qui ne sera pas perdue pour tout le monde et finira au British Museum à Londres. Mais grâce aux copies réalisées par les Français, le jeune Champollion parviendra à briser l'énigme des hiéroglyphes et faire faire à la science et à l'Histoire un grand pas en avant.