Arrogance russe

15/11/2015 22:04

La bataille d'Austerlitz est la plus belle victoire de l'Empereur où son génie militaire a pris tout son ampleur.

L’avant-veille de la bataille d'Austerlitz, Napoléon demanda une entrevue à l'Empereur Alexandre pour éviter l'affrontement. Le monarque russe lui envoya un jeune freluquet arrogant, le jeune Prince Dolgorouski, son aide-de-camp. Napoléon avait savamment préparé l'entrevue, ne laissant rien paraître à l'officier des préparatifs de la bataille. Cet officier-général crut déceler des signes tangibles de terreur dans le camp français qu'il attribua à la valeur indomptable des guerriers russes. Les propositions de paix faites par l'ambassadeur du tsar étaient ridicules et insolentes. L'Empereur congédia rudement l'insolent envoyé:

Si c’est là ce que vous avez à me dire, allez rapporter à l’Empereur Alexandre que je ne croyais pas à de telles dispositions lorsque je demandais à le voir: je ne lui aurais montré que mon armée et je m’en serais rapporté à son équité pour les conditions. Il le veut, nous nous battrons. Je m’en lave les mains.

Furieux, Napoléon revint à pied au premier avant-poste de son armée; celui des carabiniers du 17e léger. L'Empereur, irrité, frappait violemment de sa cravache les mottes de terre qui étaient sur sa route. Napoléon passa près de la sentinelle, un vieux soldat, qui bourrait sa pipe.

Ces bougres-là croient qu’il n'y a plus qu’à nous avaler !

Oh! Oh ! Ca n’ira pas comme-ça, nous nous mettrons en travers.

Napoléon éclata de rire et rejoignit son état-major.

Deux jours plus tard, le Petit Caporal infligea la plus cuisante défaite aux alliés autrichiens et russes sur le plateau de Pratzen: 4.000 morts, 12.000 blessés, 11.500 prisonniers, 180 canons et 45 drapeaux.

Contact

Frank Grognet Nivelles
Belgique
hussardises@gmail.com